dimanche 1 novembre 2009

Blue power

Aujourd'hui, j'avais envie de vous parler de notre bon vieil ami, le jean. Mais avant de dérouler l'inventaire des modèles incontournables cette saison, j'ai eu l'idée de m'informer un peu sur son histoire...

Tout d'abord, il faut savoir que le nom de la toile denim vient de celui de la teinture untilisée. Le bleu provenait d'une teinture dite blu di genova en italien (bleu de Gênes) d'où le nom « blue jeans » par déformation du mot à la prononciation. Traditionnellement, il comporte 5 poches, une braguette à boutons timbrés, des surpiqûres orange assorties au cuivre des rivets et une étiquette de faux cuir cousue à la taille.

Il apparaît en 1853 en pleine ruée vers l'or. La légende urbaine raconte qu'Oscar Levi Strauss arrive en Californie avec de la toile de tente et des bâches de chariot. Comme les conquérants de l'Ouest ont besoin de pantalons solides, Levi Strauss a l'idée d'en confectionner un dans la toile de ses tentes. Le jeans est né. Puis, il continue de les fabriquer avec du coton fabriqué à Nîmes (d'où le nom denim) par la famille André, imprégné de bains d'indigo pour les rendre plus confortables. En 1874, les jeans Levi Strauss, agrémentés de surpiqûres dessinant un aigle sur les poches arrières et de rivets, commencent à être victimes de leur succès. La contrefaçon apparaît. Le 501 fait son apparition sur le marché en 1890 et les fermiers américains adoptent le jean comme tenue de travail dans les 20's. C'est Lee qui lance, en 1926, la fermeture glissière. Le jean devient l'"uniforme" symbole du combat et du courage avant d'être un produit mode pour les étudiants et artistes dans les 30's. Levi's lance ses premières publicités.
Le jean débarque en Europe avec les GI's en 1938 après que la firme Levi Strauss ait signé un accord avec le ministère de la Défense pour fabriquer l'uniforme de permissions des Marines de l'U.S. Navy qui consiste en un Levi's 501 d'une teinte plus foncée. Le premier modèle féminin apparaît en 1948. Il a une fermeture éclair latérale, car la fermeture frontale n’est pas encore acceptée pour les femmes à l’époque. La taille est haute et ajustée, les hanches rondes, et les jambes légèrement rétrécies et fuselées. Puis le jean devient le symbole de la révolte de la jeune génération. On l'associe au blouson noir et à la Harley, c'est le phénomène teenagers et il sera même interdit dans les écoles aux États-Unis. Il est porté par James Dean et Marlon Brando.
C'est le mouvement hippy qui lancera les premières évolutions : variation de couleurs, de forme, de coupe, broderie, ornementations, rapiècement, effrangée, etc. En 1969, un demi-million de personnes se retrouvent au festival de Woodstock, sans doute le plus grand rassemblement au monde de porteurs de jeans. Puis le jean se transforme de plus en plus. On le customise, on le peint, on le brode, on coud des coquillages et bien d’autres choses dessus. On y met des strass, des bijoux, des fleurs, des motifs « peace and love ». Le bas de la jambe s’allonge : c’est la naissance des « pattes d’eph ». Les jeans C17 sont créés par André Desseilles, à Castelnaudary, dans l'Aude en 1972. C17 mettra 15 ans pour devenir le deuxième distributeur de jeans en Europe, derrière Levi's. Le jean s'impose comme un bien de très grande consommation. Le marché se développe de façon exponentielle jusqu'au début des 80's. À New York, le musée d'art contemporain expose pendant deux mois une sélection de jeans décorés et attire 10 000 visiteurs.
Des traitements tel le stone-washed qui consiste à bombarder le tissu de petites pierres ponces, du surteint qui renouvelle le jean et lui donne un coup de jeune puis du Lycra remettent le pantalon sur le devant de la scène dans les 90's. Le cinq poches élastis connaît un très gros succès, surtout auprès des femmes. Ce sont elles, d'ailleurs qui dynamisent le marché.
En 2000, les 15 M€ de chiffre d'affaires font de Rica Lewis le numéro un du jeans sur le marché de la grande distribution. En 2006, la mode du jean slim apparue alors dans les années 1970-1980 avec le punk est de retour et concerne autant les femmes que les hommes. Le jean slim, également appelé skinny, est moulée sur toute sa longueur ; il fait alors office de « seconde peau » (skin en anglais, signifie « peau »). Depuis, le jean est carrément devenu un signe identitaire. Par la forme (le slim, le boot cut, le relax, le regular, etc.) ou par la marque (Levi's, Diesel, Notify, Acquaverde, Pepe jeans, etc.), chacun affirme sa singularité et son originalité.

Voilà, maintenant que vous savez tout, passons à l'action:

Comme vous le savez sans doute, cette saison, sur le ring, le match oppose le slim au boyfit...


Boyfit corner:

Le passe-partout: Comptoir des Cotonniers, 110€; l'hybride "carrot-boyfit": Used, 100€ et le gris: My lovely jeans, 185€


Slim corner:

L'enduit: Only, 85€; le destroy: Ichi, 69€
et le zippé: Et vous, 119€
Alors, qui sera le grand champion du fashion ring????

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